Avez-vous entendu cette nuit le vrombissement désagréable de sieur moustique lancé en piqué vers votre visage, prêt à vous dévorer ? Et oui, le retour de la chaleur favorise leur prolifération, notamment celle du moustique-tigre, de plus en plus présent sur le territoire français et vecteur de maladies. C’est un fait désormais, nul espace hors d’atteinte pour cet insecte qui, en quelques années, a colonisé notre hexagone. Mais bien le (re)connaître, c’est déjà lutter. Bzzz, allez voici ce qu’il faut savoir…
Moustique tigre : 64 départements aujourd’hui infestés
Cette année encore, ce sont 6 nouveaux départements qui passent en vigilance rouge (le moustique tigre y a été déclaré implanté et actif sur ces territoires), ce qui fait monter le chiffre à 64 désormais colonisés sur les 96 départements métropolitains. Cette intrusion se poursuit donc dans notre pays avec près des 2/3 sud quasiment intégralement concernés, ainsi que l’Île de France (c’est nouveau !) et l’Alsace. En 2021, la carte montre donc que la progression du moustique tigre est toujours spectaculaire avec ces 6 nouveaux départements placés en vigilance rouge : Mayenne, Cantal, Haute-Vienne, Jura, Drôme et Doubs.
Est-ce que les autorités “traitent” ces communes ? Oui, dans les départements les plus touchés, les municipalités mettent en place des moyens de prévention et de lutte contre ce moustique tigre, notamment près des lieux fréquentés par les jeunes enfants, difficiles à protéger (comme les crèches). La difficulté est évidemment de le faire tout en respectant leurs engagements écologiques, à savoir restreindre l’utilisation de produits chimiques. Parmi les solutions « naturelles » les plus répandues : les bornes anti-moustiques qui agissent comme des aspirateurs à moustiques femelles en simulant la respiration humaine, ou encore les nichoirs à chauve-souris, ces animaux nocturnes étant de grands consommateurs de moustiques, pour leur permettre de s’installer sans risque dans une zone infestée. Plus anecdotique car difficile à mettre en place à grande échelle, les pièges à poissons recréent un univers qu’adorent les moustiques tout en contenant des poissons qui vont alors gober les moustiques et leurs larves !
Qui je contacte, en cas d’invasion ? La lutte contre les moustiques relève des départements (préfecture). Certains d’entre eux se sont regroupés pour créer des organismes spécialement dédiés : les EID (Ententes Interdépartementales de démoustication). Certaines municipalités peuvent prendre en plus des initiatives localement, et faire appel à des professionnels publics ou privés en fonction des problématiques particulières. Je me renseigne ? Et je n’hésite pas à consulter LE site baptisé Vigilance Moustique (vigilance-moustique.com): c’est un site d’information privé, créé pour informer le citoyen sur la présence des moustiques en France, les risques qu’ils représentent et comment s’en protéger ! Allez, hop, on se connecte…
EN PRATIQUE ?
Voici quelques infos de base à assimiler, pour devenir incollable sur l’insecte…
Pour qu’un moustique soit dangereux quand il vous pique, il faut :
-qu’il soit « vecteur » (qu’il soit capable de transmettre une maladie)
-qu’il soit « malade » lui-même (qu’il ait piqué auparavant un être porteur du virus). Qu’on se rassure, tous les moustiques ne sont donc pas dangereux…
De quels moustiques je me protège ?
En France, il faut se protéger en particulier des espèces dites vulnérantes car leurs piqûres sont gênantes et peuvent donner des boutons, faire mal, certaines de ces espèces sont vecteurs de virus potentiellement dangereux :
—Dengue et chikungunya (photo 1)
Moustique vecteur ? L’Aedes Albopictus (le moustique tigre), déjà implanté en France dans 64 départements. Il pique à toute heure de la journée, est plus petit qu’une pièce de 1 centime (de 5 à 8 mm), est tout noir avec des rayures blanches. Il est principalement urbain et préfère les lieux habités par l’homme. Il reste à proximité des maisons et a un rayon d’action d’une centaine de mètres. Il choisit de préférence une végétation dense (haies, massifs, arbustes, bambous) pour s’abriter de la chaleur durant la journée. On le retrouve également dans les zones d’ombre, les zones fraîches, humides et à l’abri du vent. Une fois installé, il est très difficile de s’en débarrasser.
—West Nile Virus (photo 2)
Moustiques vecteurs ? Les Aedes Caspius, Aedes Detritus, Culex Pipiens (moustique commun) très courants en France. Parti d’Afrique de l’Est, le West Nile Virus est déjà endémique sur le pourtour méditerranéen, en Europe centrale, en Amérique du Nord. 7 cas humains ont été recensés en 2003 dans le Var.
Enfin, sachez qu’il existe bien d’autres espèces de moustiques vulnérants : les Aedes annulipes, Aedes rusticus… (comme cela, maintenant vous connaissez leur nom…).
Concrètement, je fais quoi ?
J’installe des moustiquaires… Ces dernières restent très efficaces, autour du lit (border autour du matelas pour les faire tenir) et/ou aux fenêtres. A pré-imprégner de produits anti-moustiques “spécial tissus”.
Je porte (quand je peux, le soir surtout au moment où les moustiques attaquent) des vêtements longs, amples et clairs. C’est efficace, sachant que 40% des piqûres passent par les vêtements ! A imprégner de produits «spécial tissus» et qui résistent au lavage.
Je me débarrasse des « gites larvaires » : c’est là où les moustiques femelles pondent leurs centaines d’œufs. Toute eau calme qui stagne, de façon naturelle (creux d’arbre, marécage, inondation), accidentelle (travaux…), urbaine (le moustique tigre en particulier est une espèce urbaine), dans les jardins (privés ou publics) doit être surveillée, renouvelée ou vidée. Pensez aux coupelles sous les pots de fleurs, aux canalisations d’eaux usées ou gouttières bouchées, aux pneus usagés, aux vases (pensez à changer l’eau une fois par semaine), bidons, bâches, poubelle à ciel ouvert, brouette, et tout objet (même petit) susceptible de retenir de l’eau de pluie : il suffit de très peu ! Les récipients impossibles à vider (puits, cuves de récupération des eaux de pluie…) peuvent être couverts de toiles de moustiquaire.
Notre sélection anti-moustique
Quel composition dans mon spray anti-moustique ?
Question essentielle, car là encore, comme pour votre paquet de biscuits, il faut apprendre à bien décrypter les étiquettes et leur composition. Il faut savoir qu’actuellement, l’efficacité des principales substances insecticides chimiques utilisées dans certains sprays ou lotions sont remises en question, comme par exemple :
—L’Icaridine ou Picaridine = substances assez récentes et dont les données de sécurité sont relatives.
—Le DEET= très controversée pour sa toxicité et sa durée de protection.
—Le DMP= controversée pour son efficacité faible et de courte durée.
—ou l’EHD= une efficacité faible et de courte durée.
C’est quoi du coup, un insecticide “naturel” ? Les insecticides naturels sont des substances extraites d’actifs d’origine naturelle ayant le pouvoir d’éliminer les insectes (mais aussi les larves, les tiques, les mites…).
Il en existe de différentes compositions : minérales : à base de fluor, soufre, cuivre ; organiques : nicotine, pyréthrine ; ou à base d’huiles essentielles ou composants d’huiles essentielles : citronnelle, palmarosa, géranium ou encore citriodiol… Là encore, c’est à vous de les tester car ces produits seront “efficaces” selon votre type de peau, l’usage, le moment de l’utilisation, etc, etc… Oui, on vous l’accorde, pas si simple de livrer bataille !
On vous a quand même une petite sélection de ceux qu’on préférait…
—Voici une solution 100% écoresponsable : Biogents par Caillard. Une gamme de pièges à moustiques, là pour le coup particulièrement efficaces contre les moustiques-tigres et qui fonctionnent sans diffuser de produit chimique grâce à une technologie brevetée reproduisant les émanations du corps humain. C’est simple à installer ! Plus d’infos sur : eu.biogents.com
—Mousti K.O, la gamme de produits anti-moustiques de Laboratoire Marque Verte, propose elle 2 lotions contre le moustique tigre : la lotion zones infestées et tropicales Mousti K.O et la lotion anti-moustiques Bébé dès 6 mois & Femmes Enceintes Mousti K.O. Ces formules, disponibles en 250ml et en 100 ml protègent toute la famille. Garanties sans DEET (ingrédient chimique controversé), elles sont disponibles en pharmacie et sur le site www.laboratoiremarqueverte.com. On a testé et sur nous, cela marche plutôt bien…
—Nous, on adopté la formule du bracelet, que l’été on ne quitte plus (on le met autour de la cheville). Avec ses ingrédients naturels (actifs d’origine botanique, 0 produits chimiques ou conservateurs, sans IR3535) et ses formules brevetées à base d’huiles essentielles, Para Kito est une valeur sûre ! En version bracelet à porter (15 jours de protection par plaquette, une protection longue durée, jour et nuit), ou en spray. Les produits sont résistants à l’eau, car le contact avec l’eau n’affecte pas l’efficacité du produit. Utile pour les zones tropicales et tempérées, c’est pratique quand on voyage en famille ! Disponibles en pharmacie et parapharmacie et sur : parakito.com.
—On se protège naturellement encore avec la belle marque Pranarôm, et ses déclinaisons de produits anti-moustiques, la gamme est ultra complète et cohérente. Le must-have, c’est l’huile essentielle d’eucalyptus citronné. Connue pour son action répulsive, elle a fait l’objet de nombreuses études et il a été prouvé que le Citriodiol, une molécule faisant partie de l’huile d’eucalyptus citronné est le seul actif d’origine naturelle reconnu comme biocide (utilisé contre les micro-organismes). Voici donc une sélection ultra naturelle et bio pour toute la famille ! La gamme Aromapic, bien pensée, est un ensemble de produits à base de Citriodiol et d’huiles essentielles adaptées : facilité d’utilisation, absence d’élément chimique neurotoxique, texture non grasse… La gamme promet son efficacité contre les moustiques européens et tropicaux. Nous, on aime le lait corporel « Soirée d’été paisible », un 2 en 1 réparateur + répulsif qui nous permet de profiter plus sereinement des belles soirées d’été grâce à l’odeur estivale d’Eucalyptus citronné avec du Citriodiol® (qu’il dégage). En plus, riche en huile végétale de coco et en gel d’aloe vera réparateur, ce lait pénètre rapidement et apaise notre peau échauffée par le soleil. Très pratique ! pranarom.fr
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