Initiatives, Notre planète

Ciné : l’hymne à la nature de Visions Chamaniques

Par Nathalie Giraud

En salle depuis le 11 mars.
Visions chamaniques, Territoires oubliés.
De David Paquin.

Ce film fait partie d’une série de documentaires sur le chamanisme et sur les cultures ancestrales à travers le monde, produite par Jupiter Films, une société de production engagée. Les créations se font de plus en plus militantes car les esprits s’échauffent à force de voir notre magnifique planète brûlée et polluée de partout. Ouvrir les yeux sur grand écran et les ouvrir aussi sur notre nature-mère et notre propre nature, tel est le nouvel enjeu sociétal…

Le synopsis : c’est un voyage initiatique chez les Fangs du Gabon. Il raconte la vie des femmes chamanes, leur rituel du « bois sacré », et on observe de près l’initiation d’une jeune femme française. L’expérience est éblouissante – même si parfois elle est difficile à comprendre car elle touche à l’intime. Grâce à cet héritage ancestral qui fait corps avec son environnement, nous nous rappelons que nous sommes des êtres joyeux, reliés à la nature. Nous suivons les étapes des différents rites et bénéficions des enseignements de Sandra Ingerman, auteure chamanique de renommée mondiale. La fin du documentaire éclaire le visage de l’initiée qui semble avoir fait un bond vers son unité et sa joie d’être humain.

Les acteurs de Jupiter Films racontent cette aventure : « Le parcours du réalisateur David Paquin l’a conduit depuis plus de 10 ans à la rencontre des peuples traditionnels dans le monde. Ces peuples, loin d’appartenir à un passé résolu, ont conservé une sagesse, un lien avec leur environnement riche en enseignements pour nos sociétés modernes. Ce documentaire s’inscrit dans cette démarche de partage.

Le chamanisme est un mot générique

Il nous vient de la nuit des temps, lorsque l’homme avait conscience de nos possibilités d’explorer un double langage, celui de l’esprit, d’un monde rationnel fait d’objets et cet autre moyen de communiquer avec l’univers : celui du ressenti, qui passe par le cœur. Jean Clottes, préhistorien, nous le rappelle à travers ses recherches et ses écrits bouleversants sur l’art pariétal. Comme il le dit dans le film, les dessins dans les grottes ne pouvaient être que chamaniques. Derrière l’objet, il y a de l’énergie, une conscience où il est possible de rentrer en résonnance, d’obtenir une connaissance et des informations. La physique quantique nous offre l’opportunité d’expliquer ce potentiel. Philippe Bobola, physicien éminent, tout au long du film, intervient pour nous éclairer sur ce point.

Le chamanisme n’est pas une question de foi ou de croyance.
Ci-contre : des femmes chamanes au Gabon.

Le chamanisme est une expérience individuelle. Il est un élargissement de la conscience et de la perception.

Il est un chemin vers la liberté et la connaissance. Dans le déroulement du film, deux femmes chamanes nous guident comme dans un rêve, une vision. Grand-mère Guadalupe Retiz Tonalmitl, chamane mexicaine de la tradition mochica (aztèque) et Sandra Ingermann, chamane américaine n’appartenant à aucune tradition, mais porteuse à travers plus de douze livres traduits dans le monde entier, d’un espoir, d’une guérison. Elles nous font retrouver notre lien à la nature, partager la joie de ces peuples que l’on perçoit dans le film. Il ne s’agit en aucun cas de devenir tous chamans mais de retrouver la flamme de vie, tellement nécessaire, d’explorer d’autres horizons. Est-ce que les peuples traditionnels -durant tous ces siècles, ont peut-être conservé cette lumière, ce trésor que l’on pourrait nommer bonheur, épanouissement ? Loin d’appartenir au passé, ils sont sûrement les ambassadeurs d’un monde futur. 

David Paquin n’est pas chaman, mais lors de son initiation au Gabon, son combo (nom d’initié que l’on rencontre en prenant connaissance de sa propre mission de vie) a été Ekassa, qui signifie « passerelle ». Et il lui tient à cœur que ce film puisse être un pont, une proposition, une phrase poétique dans nos vies. Dans le film, la chamane principale au Gabon s’appelle Etincelle et sa mission de vie est de rallumer la flamme chez chaque personne qu’elle croise. Le réalisateur espère que la magie opérera pour vous lors des projections et que l’étincelle sera transmise. »

Rendez-vous :

  • Paris – UGC Les Halles

Le vendredi 28 Février à 20h suivie d’un débat d’environ 20 minutes puis d’un concert avec Tourbillon et Lalas.  

  • Paris – 7 Parnassiens

Le mardi 3 mars à 20h suivie d’un débat puis d’un concert avec Tourbillon et Lalas. D’autres rencontres à Genève, Vevey, Bruxelles et bien d’autres à venir… A voir sur jupiter-films.com

Crédit photos : Jupiter Films

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