Dans mon assiette, Food

Cuisine-t-on davantage depuis le confinement…?

Comme une évidence, la crise du Covid19 a impacté de nombreux aspects de nos vies quotidiennes, pendant et depuis le confinement. Par exemple, comment nos habitudes alimentaires ont-elles évolué ? Cuisine-t-on davantage depuis le confinement ? Plus de temps à la maison signifie-t-il nécessairement que l’on cuisine davantage, et par ailleurs avec ses enfants ? Et quels plats prépare-t-on le plus ? Autant de questions pertinentes posées aux Français pour les besoins d’une grande étude inédite menée par l’Ifop pour Interfel (l’Interprofession des fruits et légumes frais) sur les habitudes de cuisine des Français et la transmission parents/enfants depuis le confinement, dans le cadre du programme européen « European Fraîch’Fantasy » destiné aux familles (1). Nous qui sommes, à la rédaction, de vraies adeptes du “fait maison”, voilà des résultats qui nous intéressaient et que l’on décrypte du coup, pour vous.

Les Français davantage aux fourneaux depuis le confinement !

C’est la bonne nouvelle : le confinement a eu un impact positif sur notre prise de conscience par rapport à notre alimentation et celle de nos enfants. Il est intéressant d’observer à travers cette étude si l’effet confinement a perduré. Si une majorité des personnes interrogées n’ont pas modifié la fréquence à laquelle elles préparent des repas, on observe tout de même une inflexion :
—25% des parents d’enfants de moins de 15 ans affirment cuisiner davantage aujourd’hui qu’avant le confinement, contre 14% des Français, tout comme les moins de 35 ans (26%) et les ménages les plus modestes (20%).
—15% des parents cuisinent davantage avec leurs enfants, une pratique qui a pu se développer pendant le confinement et qui se poursuit depuis pour une partie d’entre eux, notamment parmi les plus jeunes (les moins de 35 ans, et un peu plus en région parisienne) .
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le fait d’être davantage à la maison en raison de son activité professionnelle (en télétravail ou sans activité) ne signifie pas forcément que l’on cuisine davantage. L’étude confirme une tendance de fond qui s’est développée depuis plusieurs années : près de la moitié des jeunes (48% des 18-24 ans) cuisinent des plats rapides, tout comme plus de la moitié des habitants de la région parisienne, alors que la moitié des plus âgés (51%) alterne plats simples ou plus longs à préparer.

Qui cuisine le plus de fruits et légumes ?

Environ 4 Français sur 10 déclarent préparer des fruits et légumes frais quotidiennement. Un chiffre à nuancer, lorsqu’on cumule l’ensemble des personnes qui affirment en cuisiner au moins une fois par semaine, on arrive à près de 9 Français sur 10 ! Dans le détail, la cuisine quotidienne des fruits et légumes frais, contrairement à celle de la cuisine en général, apparaît directement corrélée à l’âge (de 27% chez les 18-24 ans à 62% chez les 65 ans et plus), au niveau de vie (de 32% chez les pauvres à 55% chez les plus aisés)… et au télétravail, celui-ci étant pratiqué une population qui recoupe en grande partie les catégories socioprofessionnelles supérieures. Ici encore, plus on a cuisiné avec ses parents, et plus on cuisine régulièrement des fruits et légumes frais (jusqu’à 54% de ceux qui participaient hebdomadairement à la préparation des repas).

Si on cuisine à la maison, quel genre de plats mijote-t-on ?

Majoritairement des plats rapides, pour 42% des Français, alors que 17% préparent surtout des plats nécessitant du temps et 41% déclarant faire autant les uns que les autres. L’étude des résultats détaillés révèle un important clivage générationnel, avec près de la moitié des jeunes (48% des 18-24 ans) qui privilégie les plats rapides alors que la moitié des plus âgés (51%) alterne plats simples ou plus gourmands en temps. Logiquement, on retrouve aussi chez les adeptes de la rapidité les habitants de la région parisienne (50% privilégient ce type de plats), et les personnes vivant seules (53%).

Haro sur les idées reçues : la transmission culinaire a le vent en poupe chez les jeunes !

« Vous personnellement, lorsque vous étiez enfant, cuisiniez-vous avec vos parents ? » A cette question, une majorité de Français affirme avoir cuisiné avec leurs parents (61%), mais à des degrés et des fréquences divers. Un point important de l’étude montre que la transmission culinaire intergénérationnelle constitue un phénomène récent et est loin de décroitre. En effet, plus les interviewés sont âgés, moins ils affirment avoir cuisiné avec leurs propres parents : 84% des 18-24 ans contre 57% des 50-64 ans ! La transmission apparait comme un cercle vertueux, une dynamique positive qui s’amplifie aujourd’hui :
—Plus on a cuisiné avec ses propres parents, plus on cuisine aujourd’hui, et d’autant plus avec ses enfants. Parmi les parents d’aujourd’hui, 84% déclarent cuisiner avec leurs enfants : 22% au moins une fois semaine, 31% deux à trois fois par mois et 31% moins souvent.
—Et cette tendance s’intensifie fortement auprès des parents de 25-34 ans (86% au moins 1 fois par semaine), et ceux avec des enfants de 3 à 14 ans.

Signe de la réalité de cette « transmission culinaire », 78% des Français déclarent avoir des recettes qu’ils tiennent de leurs parents ou grands-parents, un tiers les préparant régulièrement (34%), alors que 32% ne les font que rarement et 12% jamais ou presque.

Le goûter, moment le plus propice pour cuisiner avec ses enfants !

Comment faire en sorte que les enfants mangent des aliments variés, dont des fruits et légumes frais ? L’une des recettes les plus efficaces reste la participation des enfants au choix et à la préparation des repas. L’étude révèle que ce sont des pratiques largement répandues auprès des parents, ici encore à différentes fréquences, les pratiques occasionnelles étant plus courantes.
Les enfants deviennent des « influenceurs » des repas : les trois quarts des parents (75%, dont 12% au moins une fois par semaine) déclarent s’inspirer des demandes de leurs enfants pour cuisiner, qu’il s’agisse de plats découverts à la cantine ou ailleurs en dehors du foyer, une inspiration rejointe par des émissions de cuisine et tutos sur internet pour 69% d’entre eux.
—Le goûter apparaît comme le moment privilégié de partage avec ses enfants, avec 84% des parents qui déclarent les inclure dans la préparation des goûters et desserts
— Trois quarts des parents les incluent également dans le choix des produits achetés lors des  courses, 72% dans le choix des ingrédients cuisinés à la maison et 69% dans la cuisine des fruits et légumes frais.
—Les jeunes parents sont friands de ces pratiques (avec +2 à 13 points chez les 18-24 ans par rapport à la moyenne ).

Nous, on retient…

qu’en dépit du prisme ultra citadin et des discours ambiants sur le délitement du fait-maison, force est de constater que les Français cuisinent, qui plus est souvent ! Une propension à cuisiner davantage corrélée à la situation du foyer (couple, présence d’enfants, etc.) qu’au seul temps passé au domicile. Les Français cuisinent, donc, encore davantage depuis le confinement et de plus en plus avec leurs enfants, ce qui constitue le moyen par excellence de leur faire découvrir de nouveaux aliments. Cette inclusion des enfants dans l’élaboration des repas reste toutefois une pratique occasionnelle, bien que portée par les jeunes parents, et pas forcément les plus aisés. La transmission culinaire, celle héritée des parents et qui favorise la pratique de la cuisine, comme celle qu’on transmet à ses propres enfants, s’impose comme un cercle vertueux que les Français entretiennent plus que jamais. Ça, pour une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle !

(1). Étude Ifop pour le programme European Fraîch’Fantasy : menée auprès d’un échantillon de 1014 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, du 6 au 7 octobre 2020.

Plus d’infos sur le programme européenne programme européen « European Fraîch’Fantasy » destiné aux familles : www.frutti-veggie.fr

©Pixabay

Journaliste de presse grand public : je suis une "épicurieuse", en quête de bons plans et d'infos positives pour me (vous) faciliter la vie ! Toujours à l'affût, un vrai radar ! Ah oui, et puis... " Je crois en la couleur rose. Je crois que rire est la meilleure façon de brûler des calories. Je crois qu'il faut être forte quand tout semble aller mal. Je crois que les filles joyeuses sont les plus jolies. Je crois que demain est un autre jour, et je crois aux miracles ". Merci à la belle Audrey Hepburn pour ces jolis mots, devenus ma philosophie ! Et ça..., c'est BienFaits pour moi !

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