Allez, parce qu’il est bon parfois de faire des piqûres de rappel, focus sur l’ostéopathie. Et en cette période de rentrée, voire de reprise, si c’était l’occasion d’aller consulter un ostéopathe, en prévention ? Une démarche qui permet dans bien des cas d’anticiper l’apparition, voire l’installation de soucis de santé qui risquent souvent de s’aggraver. On le sait, toute perte de mobilité des articulations, des muscles, des ligaments ou des viscères peut provoquer un déséquilibre général de notre état de santé. L’ostéopathie est ainsi une méthode de soins qui s’emploie à déterminer et à traiter les restrictions de mobilité qui peuvent affecter l’ensemble des structures composant notre corps humain. Cette dernière est fondée sur la capacité du corps à s’autoéquilibrer et sur une connaissance approfondie de l’anatomie.
On l’oublie encore bien trop souvent, mais l’ostéopathie intéresse aussi tous les grands systèmes du corps : le système orthopédique et locomoteur (entorses, tendinites, lombalgies, dorsalgies, costalgies, cervicalgies, périarthrites de l’épaule, douleurs articulaires, scolioses, pubalgies, douleurs coccygiennes, douleurs maxillaires), le système neurologique (névralgies cervico-brachiales, intercostales, faciales, d’Arnold, cruralgies, sciatiques…), le système cardio-vasculaire (troubles circulatoires des membres inférieurs, congestion veineuse, hémorroïdes, palpitations, oppressions…), le système digestif (ballonnements, hernie hiatale, flatulences, troubles hépatobiliaires, colites, constipation, ptôse d’organes, digestion difficile, gastrites, acidité gastrique…), le système O.R.L. et pulmonaire (rhinites, sinusites, vertiges, bourdonnements, céphalées, migraines, bronchites, asthme, bronchiolites…), le système neuro-végétatif (états dépressifs, d’hypernervosité, anxiété, stress, troubles du sommeil, spasmophilie…), jusqu’aux séquelles de traumatismes (fractures, entorses, chutes, accidents de voiture)…
Zoom sur l’ostéopathie, en vidéo…
De l’ostéopathie en prévention, mais pourquoi ?
Cécile Jaquin, ostéopathe à Lablachère, en Ardèche, membre d’Ostéopathes de France, fait le point et nous explique : « L’ostéopathie en prévention se justifie par le B.A.-BA du corps humain : celui-ci est en perpétuel mouvement. Des déséquilibres naissent de la logique même du corps ». Or, ces déséquilibres peuvent à terme engendrer des micro-blocages qui vont s’ancrer progressivement. À ceux-là, s’ajoutent les mauvaises postures, les chutes, les chocs, qu’ils soient physiques ou émotionnels et qui vont créer des contractures et des blocages plus importants.
L’objectif d’une séance d’ostéopathie en prévention est justement de libérer ces tensions afin de maintenir le mouvement de toutes les parties du corps. « On reçoit très souvent des patients pour des consultations en urgence », indique Cécile Jaquin, « mais les douleurs aigües ne relèvent pas toujours de l’ostéopathie : elles appartiennent aussi à d’autres champs du soin. Bien sûr, l’ostéopathe va pouvoir intervenir sur certaines d’entre elles, mais la mission première de notre discipline, c’est d’anticiper ces douleurs. La recherche par rapport au patient, ce n’est pas de vérifier sa posture en premier lieu, mais sa mobilité », précise-t-elle. Si on prend l’exemple d’une porte, on ne va pas vérifier si la porte est belle et si elle a une belle structure, mais si elle fonctionne dans toute son amplitude, si elle s’ouvre et se ferme entièrement ». L’ostéopathie recherche en effet les problèmes de fonctionnement dans la mobilité de toutes les parties du corps, des articulations aux organes en passant par les artères. C’est là que se situe la prévention. « L’ostéopathe peut intervenir largement en amont des problèmes. Par exemple, si l’estomac est perturbé dans son mouvement naturel, certaines zones peuvent être tiraillées, ce qui risque d’entraîner une acidité au niveau local qui elle-même peut dégénérer en ulcération !»
Quand consulter pendant l’année ?
« L’hiver est une bonne période ! indique Cécile Jaquin. Chaque saison entraîne son lot de changements, donc chaque nouvelle saison est appropriée. En hiver, certaines structures sont sollicitées pour aider le corps à résister au froid et à faire face aux repas plus lourds, en particulier après les excès des fêtes ».
La consultation, pour qui ?
« Tout le monde a besoin de vérifier sa mobilité, préconise Cécile Jaquin. Quand tout va bien, même chez la personne âgée, une visite annuelle suffit, une tous les 8-10 mois tout au plus. En revanche, si le patient est de constitution un peu fragile ou qu’il est physiquement très sollicité, par le sport ou son métier notamment, il peut consulter plusieurs fois par an. De même, en cas de traumatisme, même léger, il ne faut pas hésiter à prendre rendez-vous rapidement.»
Pour la femme enceinte
« Comme le corps se transforme, il peut être judicieux de réaliser une séance en début de grossesse pour vérifier que le bassin, les lombaires et le système digestif pourront être mobilisés correctement, puis une fois tous les trimestres pour suivre les évolutions et les adaptations du corps.»
Pour le nourrisson
Idem pour les nourrissons : il y a des étapes. Une rencontre avec l’ostéopathe peut être utile dès les suites de l’accouchement car le passage nécessite des efforts importants pour l’enfant. « L’ostéopathe va contrôler la bonne mise en route de l’organisme. Très tôt, on peut vérifier la tenue de la tête du bébé pour permettre un bon démarrage de la verticalisation. »
Pour le sujet âgé
« La personne âgée atteinte d’arthrose peut aussi consulter plus fréquemment en prévention de la douleur ». La manipulation peut en effet intervenir tous les 3 à 4 mois pour retirer les fibroses. «C’est un peu le principe de la rouille sur du métal : on freine l’impact sur le fonctionnement de la structure, pas sur son intégrité. L’ostéopathe va agir sur les douleurs ». Mais attention « tous les patients ne réagissent pas de la même manière à l’ostéopathie et une consultation régulière n’est utile que si on a constaté son efficacité ! », précise Cécile Jaquin.
Pour choisir son ostéopathe ?
Le mieux est de questionner votre entourage, le bouche à oreille est bien souvent le meilleur des indicateurs. Sinon, pour trouver un praticien proche de chez vous, n’hésitez pas à consulter le site de leur association professionnelle (osteofrance.com).
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